dimanche 28 décembre 2014

On progresse vaillamment..

Bonjour amis du Moyak

Nous sommes maintenant en Floride. Notre passage en mer de Charleston à Fernandina Beach fut une ballade de demoiselle. Vent portant du nord léger, génois et moteur et c'est dans le sac.

Au cours de la ballade de demoiselle je fais d'autres essais structuraux de mon bossoir-perchoir...


Fernandina Beach est une belle petite ville un peu défigurée par les deux papetières règnantes. Les moorings de la marina municipale sont encore à 20 dollards, service compris (WiFi, douches). Il y a tout près une poissonnerie, qui semble louche tellement c'est rustique et odorant mais faut pas s'en formaliser, le choix est varié, frais et à bon prix, alors...

Toujours triste un navire échoué ici près de Fernandina...

Par contre d'autres on plus de chance et flottent jusqu'à pourrir le paysage...
Nous quittons Fernandina Beach pour une petite ballade de 30 milles qui nous mènera à l'ancre dans l'embouchure de la Saint-Johns River. Ce grand cours d'eau est un fleuve avorté. Il chemine vers l'ouest jusqu'à Jacksonville, puis bifurque vers le sud sur à peu près 50 milles pour s'évanouir dans le centre de la Floride. De grand  navires le sillonne, avec sur ses rives de gros chantier navals et des papetières.
Barge uniquement pour des camions-remorques en transit vers Jacksonville

Quand les vaisseaux de guerre seront propulsés au solaire comme le bateau au premier plan les conflits seront bref...

Nous quittons pour St-Augustine par la mer très tôt, encore là du bon portant sans surprise et notre bon moteur qui répond tjrs à l'appel sans défaillir et se plaindre. D'ailleurs, très bientôt je lui prodiguerai les douceurs usuelles pour me faire pardonner ce harcèlement. L'Inlet de St-Augustine n'est pas cartographié, il faut le faire par beau temps. Pour plus de sécurité en faisant notre réservation pour un mooring nous demandons un avis nautique sur la bonne tactique d'approche. ''Coller les rouges'' ce que nous fîmes sans se faire prier et tout se passa parfaitement dans un confortable roulis mais suffisamment costaud pour donner à réfléchir. Pour rien au monde nous ne voudrions nous retrouver dans un tel goulot par vent fort. Brasse-camarade et sueurs froides garanties.

Nous faisons relâches à St-Augustine sur un rassurant ''mooring'' toujours à 20$, pour les cinqs prochains jours. Mon beau-frère Gilles est de séjour au Stade Park d'Anastasia avec sa bonne humeur habituelle alors nous en profitons pour faire nos dernières courses avec lui, afin d'être fin prêts pour notre navigation en autharcie dans les Exumas. Je profite de cette tribune pour le remercier chaleureusement de ce coup d'épaule opportun.
Mon bove Gilles: une ressource naturelle...

Une partie de notre approvisionnement


Sainte-Augustine était dans tout ses états, particulièrement le soir lorsque parée de toutes ses lumières à l'occasion du Temps des Fêtes. Cette ville est déjà formidable par temps ordinaire alors ainsi rehaussée ce fut un régal. Elle a d'ailleurs gagné un prix cette année sur la qualité de son jeux de lumières.




Et comme il se doit je change toutes les huiles et filtres de mon moteur après trois cents heures de travail. Il a apprécié. Ce fut son cadeau de Noël.

Au moment de mettre sous presse nous sommes maintenant à Titusville Cap Canaveral. Nous avons fait ce périple par l'ICW en deux jours. Saint-Augustine- Daytona Beach et Daytona Beach-Titus, deux fois quarantes milles par temps assez frais mais quand même agréable, pour nous oiseaux du Nord.
Deux HLM à Daytona

Un des innombrables ponts à bascule sur la portion Floridienne de l'ICW

Il y a parfois de belles voilures

Et des ''je ne sais quoi de pacotille'' sur l'ICW

Des pélicans blancs font bon ménage avec des cormorans

C'est de son évent que ce dauphin nous a postillonné drette dans le cockpit

Ceux-là nous ont suivis un ti-bout sur notre vague d'étrave


Bon anniversaire à notre fils David.

On vous souhaite la Bonne Année.

Lucie et Michel





mardi 16 décembre 2014

Encore quelques degrés de récupéré sur le nord

Salut les Moyakophiles

Nous avons expérimenté la navigation pour de vrai sur l'ICW (IntraCoastal Waterway). La traversée des sounds géants (Albemarle et Pamlico) sont à vrai dire assez faciles, si le vent n'est pas trop violent et dans le bon sens.

À partir de Beaufort la section qui suit le littoral est d'une pratique beaucoup plus fine, exigeant une prévoyance et une vigilance de tous les instants.

Deux règles a retenir:

Pour un bateau d'un tirant d'eau de six pieds et plus, il vaut faire les passages délicats à marée haute ou montante. La deuxième règle, les passages délicats sont les endroits d'ensablements (shoals) qui se dévellopent toujours au point de rencontre entre de l'ICW et les voies d'eau qui font contact direct avec l'océan. C'est de là que provient le sable: par le flux et le reflux incessant des marées. Les inlets sont d'ailleurs à cet égard des zones critiques.

À part les inlets, les endroit dangereux sont assez bien connus et récurrents. En effet, les gens dont nous suivions l'évolution l'an dernier sur leur blog avait fait mention de lieux stratégiques ou précisément au moment de notre passage des voiliers se sont échoués. Nous avions noté ceux-ci et cela nous a été profitable croyez-moi.

Pour la portion d'Intercoastal que nous avons fait soit de Beaufort à Cape Fear Inlet les points précis a surveiller entre le miles 205 à 310, sont les bouées R60, G99A et G121. Nous avons aussi constaté que suivre la ligne magenta n'est pas toujours gage de sécurité. Avoir toujours l'oeil au sondeur.

Ma sélection de ''shack'' sur l'ICW
Ma sélection de chaloupe, ici un petit vaisseau de guerre restauré
Pour faire plaisir à un Capt. photographié son bateau lorsqu'il vous dépasse...
Fidèle compagnon de l'ICW


Nos aléas sur l'ICW nous ont mené au très charmant petit village de Southport situé non loin de l'inlet de Cap Fear. C'est un ''coup de cœur''. Cet ancien petit village de pêcheur a gardé ce cachet si particulier des havres de la côte Est américaine ou du moins de l'idée que je m'en fais. Les maisons ont été restaurées avec bon goût et respect des traditions matitimes. Il faut déambuler dans les petites rues derrière la rue bordant le havre pour sentir toute l'authencité de cet endroit. Nous étions en basse saison, ce qui très souvent est un révélateur de la nature véritable d'un lieu.

Le havre de Southport, Qu'hein dont, ètait là elle...
Moyak sèche ses ailes de ratine...
Belle véranda n'est-ce pas?

Il conserve même les ''ti-truck''

C'est de Southport que nous nous sommes lancés sur l'océan pour rejoindre Charleston. La température fut idéal, vent léger de l'ouest et soleil radieux. Nous avons fait presque tout le trajet à moteur, une ''ride'' de 125 MN. Nous avons mis 26 heures. Je me suis essayé brièvement à la pêche sans succès mais ça m'a permit de faire une bonne revue de mon équipement et de faire mon ''set-up'' de pêche. La prochaine fois je serai beaucoup plus menaçant et tenace.

Départ pour le large
Phare de l'inlet du fameux Cape Fear
Un bref essai de pêche pélagique
La route directe pour cette traversée nous fait passer à 20 MN au large. C'était la première fois que notre bateau perdaient la côte de vue. Tout ça pour dire que même à cette distance ça sentait l'effluve des grosses papetières de ce coin d'Amérique. Cette industrie ne semble pas avoir connu les mêmes difficultés que celles du Québec et ça se sent. J'ai pas de cliché pour l'odeur.

Arrivée,Ashley River Charleston

SkyBridge de Charleston. Pensez-vous que le pont Champlain aura cette belle allure?

Nous serons deux jours à Charleston pour se préparer pour la prochaine étape. Départ très tôt mercredi, direction Fernandina Beach par la mer. La météo est encore une fois favorable et on en profitera. Et ce sera enfin la Floride Yeh!

D'ici là bon magasinage de Noël à tous, on est pas jaloux du tout :o) OH1OH!OH!

Joyeuses Fêtes!

Lucie et Michel



lundi 8 décembre 2014

Le ti-galop continue...

Salut à tous

Nous voilà en chute libre vers le sud.

On fait du millage, c'est le salaire des retraités de la voile.

À la faveur de notre cinq nœuds de moyenne de notre monture et du 8 heures de clarté en cette saison, on se paye un bon petit quarante milles nautique à chaque jour. On planifie nos mouillages du soir sur cette base.

Nos journées vont comme suit: levée 6 hr. déjeuner, départ 7hr. , 16 hr pm on est ancré, on prends une tite bière de planification pour la prochaine journée. 

Pas qu'on s'ennuie, Oh!que non. Mais le passage des immenses ''sound'' que sont l'Albermarle et le Palimco par l'ICW est assez monotone.

Cette étendue vaste comme le Nouveau-Brunswick et presque aussi ''plate'' est une gigantesque mare à canard. D'ailleurs les Américains y font voler sans vergogne leurs coucous armés, vue le peu de population dans cette vastitude. Il n'y a que des chasseurs de sauvagine, des ''snowbird'' en migration et des petites bourgades rurales qui résistent à l'austérité de ce ''plat pays''.

Nous avons jeté la pioche à deux reprises dans ce ''no man land'' inhospitalier. Heureusement que cette contrée jouit d'un doux climat car l'épinette y serait très heureuse. Plus rude le climat, et la moyak ne serait pas qu'un non sur l'étrave d'un voilier qui passe.

À propos de froidure, on n'en souffre pas trop, nous nous sommes procuré une petite chaufferette sécuritaire au propane qui est une merveille. Il y a aussi notre bonne étoile qui veille sur nous en nous faisant bénificier de la clémence de Dame Météo. On se croise les doigts.

C'est d'avantage le vent qui nous menace. Demain nous encaisserons un ''cold front'' bien à l'abri dans Cedar Creek, Caroline du Nord. Deux jours de repos à faire des travaux en entendant siffler le vent dans les haubans...

Cédar Creek sera sans doute notre dernier mouillage dans le ''inland'' du Cap Hatteras. Le cold front passé nous n'aurons qu'un petit 25 milles vers le sud pour atteindre Beaufort NC sur le littoral Atlantique.

Les augures météos prévoient un vent de secteur nord pas très fort mercredi, ce sera l'idéal pour une sortie en haute mer. On prévoit sortir de l'inlet de Beaufort dès 4hr le matin et embouquer en fin de journée la passe de Masonboro et mouiller à Wrigtsville SC, une ballade de 60 milles nautiques.

Soyez patients l'hiver finira bien par lever les feutres, mais d'ici là, il faut quand même en profiter, bon patin, bon ski et bon peltage ;-)

Lucie et Michel


Hissez çà!  Qu'est-ce qui faut pas faire pour être conforme au protocole maritime

Port de Norfolk . Si ça se trouve! La grisaille et le crachin sied bien aux bâtiments de guerres 

Cinq barres barres de flèches... Cétait un costaud

Une belle unité traditionnelle comme seul les ''Amaricains'' ont le secret....

Le Mille ''0'' de l'ICW , c'est l'hôpital de Norfolk

L'ouverture sur la gauche est l'entré du Canal de Alligator River et de la Pongo River, Mille 105

Un brin de toilette avant d'entrée dans le Canal

Sillon coté Nord

Et le coté sud , pas très photogénique l'ICW et son plat pays...