vendredi 1 mai 2015

Fin de l'aventure 2014

Salut à tous

Voilà c'est finiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! Comme dit le ti-bohomme vert.

Quand même pas trop sale après cinq mois dans l'eau ''salée''
Le bateau est hors de l'eau en Floride à Green Cove Spring Marina sur la St-John River.
Nous lui avons mis sa robe d'été. Nous l'avons étéisé.
Avec sa  camisole en '''tarpaulin'' pour le protéger des pluies aux endroits stratégiques (au-dessus du cockpit) et enlacé d'un châle noir pour le reste. Y'é ben cute.
Étéisation, 
Sous la camisole en ''tarpaulin''
Le filet est de mise en Floride pour protéger adéquatement les bateaux.
Cela permet une bonne ventilation lorsque le soleil plombe. Les ultra-violets sont coupés. Les oiseaux évitent ça comme la peste car il se prennent les griffes dedans. La pluie ruisselle dessus.
de même que les feuilles et brindilles de tout poil.
Le filet est de mise....
L'intérieur du bateau a été fumigé, puis saupoudré d'acide borique contre les ''cucarachas''. Bien lavé et dépoussiéré de partout pour ne pas attirer les bestioles. On déteste le ''squatage''. On a mit le paquet.

Je me suis apporté un peu d'ouvrage et une belle ''tout doux liste''. Pas question que je m'ennui cet été mais en ''douceur''.

Parmi les grosses oeuvres, je refais un nouveau plancher de cockpit en polyétylène. Le précédent en aluminium n'a pas supporté l'eau salée, pas le bon alliage. Relocaliser le rail d'écoute de la grande voile en dehors du cockpit, il sera sur le pont à l'avant du panneau de descente. Préparer une cale pour soulever l'évier de la cuisine. Et bien d'autres ti-cossins pour améliorer notre ''coquille de noix.

Nous nous permettons bien humblement de vous soumettre nos suggestions pour réussir une ''migration'' en voilier.

Il faut une embarcation dont tout les éléments et systèmes sont fonctionnels, le peaufinage...ça vient plus tard.

Moteur principal en bon ordre, démarrage infaillible et système d'alimentation sans faille.
Système électrique avec parc batteries conforme à la consommation du bord et alimentation de recharge suffisant.
GPS (au moins trois), cartes papier toujours essentielles.
VHF avec AIS
Téléphone et ordinateur avec accès Internet
Guindeau fiable, ancres (deux) sur chaines, amarres de toutes grosseurs
Outils abondants et en double pour les plus usuels
Annexe qui déjauge avec du stock et deux personnes à bord

Voilà, bien sûr on remet ça l'an prochain , pardon, l'hiver prochain....

Itinéraire envisagé: Florida Keys, Cuba et retour aux Bahamas...

Qui dit mieux :-)

Lucie et Michel

PS: on reviendra cet été pour de petits reportages. On fera du pneu (Zodiac), randonnées aux baleines à Gaspé et visite aux Îles de la Madeleine.

Sur la St-John il y a de grosses papetières qui laissent des traces
Voilà pourquoi les ''gators'' font parfois du ponton pour prendre le''frais''

Notre camion de déménagement pour rejoindre notre campeur à Deltaville
Il est même pas plein encore
Deuxième départ: de Deltaville où on utilise la deuxième vocation de notre dinghy... véhicule de déménagement.

mercredi 8 avril 2015

Snif,Snif, il faut remonté...

Bonjour amis et supporteurs du Moyak

C'est le dernier, promis.....

Nous sommes définitivement sur notre route de retour, la fin de l'aventure... pour cette année.

Nous avons amorcé notre remontée à partir de Green Turtle Cay sur l'Archipel des Abacos aux Bahamas. Notre premier pas sur le retour consiste à rejoindre le Gulf Stream, le grand courant océanique entre les Bahamas et la Floride.

Le trajet est d'une centaine de milles nautiques que nous ferons en trois jours. Les étapes intermédiaires ont été, en premier lieu, le petit village de FoxTown, en second, l'île de Great Sale Cay. Je sais pas ou ils ont déniché un nom pareil! Traduit en francais, on a pas trop envie de savoir de qui il s'agit et surtout d'y voir la ''fraise''. L'endroit est au centre ouest de la mer d'Abaco, au beau milieu de nulle part, lieu idéal pour se faire égorger. Mais Oh! soulagement, il y a une une trentaine de ''snowgoose'' au mouillage, attendant paisiblement le moment idéal pour s'approcher du Gulf Steam, la troisième étape, que nous ferons le quatrième jour à la faveur d'une autre très belle prévision météo. Nous jetons la pioche au début d'une magnifique nuit de pleine lune sur ce que l'on nomme entre nous le ''banc'', tout près du Mémory Rock Passage que nous emprunterons pour plonger dans le ''grand courant''.
Pleine lune sur le ''banc'' c'était quasiment ça....


Le ''banc'' est la grande étendue d'eau que forme le Little Bahama Bank, faisant partie de la Mer d'Abaco. Il faut savoir que le banc a une moyenne de profondeur d'eau de 15 à 20 pieds. Ce qui donne, vue de l'espace, la très belle couleur émeraude qui contraste tant avec le bleu profond de l'océan tout autour. Cette merveille visuelle de notre planète marque profondément tous les voyageurs de l'espace.

Le ''Stream'' est en huile, ce qui est assez exceptionnel. Il y a tout de même de la houle, car sur l'océan si vaste, il y a toujours quelque part le vent qui souffle et l'ondulation générée nous rappelle, que le calme sur l'océan est éphémère et qu'il faut rester sur nos gardes, particulièrement ici sur le dos du ''tigre'' assoupi.
Nous pêchons le pélagique et dès la mise à l'eau nous faisons mouche. J'ai vu la bête surgir de l'eau, splendide! Elle tire de toute ses forces un moment et dès qu'elle s'essoufle, je mouline pour la ramener. À mon grand étonnement, le poisson se laisse faire, je le vois même glisser à la surface. Je l'approche tout prêt du bateau et demande à Lucie de l'amener à l'aide du crochet. N'étant pas expérimentée, (je ne lui avait pas enseigné comme s'y prendre), l'arponnage échoue, je fais une tentative à mon tour. Il n'a suffit que de ces brefs instants de cafouillage pour que le poisson se libère et file sous nos yeux ébahis et déçus encore une fois... Gros gros soupirs et gros gros jurons...
Il s'avère que c'est un Wahoo d'environ 40 pouces, les adultes peuvent facilement atteindre les 5 pieds.
Le Stream en huile je tente ma chance aux gros
Compresse géante pour me soulager de la crise de folie qui m'a prit après la perte de mon Wahoo

Découragé, je me console en faisant des clichés artistiques bidons sur le dos du tigre

Nous embouquons l'Inlet de Fort Pierce en début de soirée après 14 heures de ronrons. Le courant au milieu du détroit de Floride était de 2 nœuds et plus, nous propulsant parfois à la vitesse de 7 nœuds. Impressionnant, c'est un fleuve géant au milieu de la mer, sa course le mène jusqu'en Europe ou la masse d'eau chaude qu'il charrie réchauffe le climat de tout le Nord de ce continent. Quel force la nature quand même! On est bien peu de chose dans la marche des grands moteurs physiques qui modèlent notre planète. Il y a de quoi rester humble et émerveillé...

Pour le reste de notre remontée nous empruntons la voie fluviale de l'Intracostale. Le point nord final sur cette voie est l'Inlet de la St-John River. À cet endroit nous bifurquons à l'ouest pour rejoindre la ville de Jacksonville, sur la St-John River, de là nous rejoingnons vers le sud, notre destination finale, la Marina de Green Cove Springs. Le bateau est sorti de l'eau et y séjournera jusqu'à l'automne prochain.
Sur la berge à gauche: des Flamands Roses, dans le coin du Cap Canaveral, il faut me croire
Vu le long de l'ICW, un artefact exceptionnel de l'aire humaine ... ils appelaient ça ''coque en ferro-ciment''
Vous avez bien vu!  Le phare de St-Augustine avec une ''burka'' 

Nous conclurons cette article en soulignant ce qui nous a le plus emballé de notre odyssé.

Nous avons franchement été épatés par les gens navigateurs rencontrés. Il est vrai que déjà les ''atomes crochus'' font le travail d'approche puisque nous partageons la même passion, mais il en reste pas moins un grand plaisir d'échanger et d'apprendre de tous ces gens.
Que des gens épatants, ici  Jeannine et Brian du voilier AudreyAnne

Les multiples aides à la navigation que nous avions à notre disposition on fait en sorte que nous avons pu éviter à peu près toutes les embûches. Il faut par contre les utiliser. La réussite de ce genre d'aventure repose sur la planification de nos déplacements en fonction de la météo, des marées, des lieux d'ancrage du ravitaillement et de bien d'autres paramètres. Si on veut que cela reste de la ''plaisance'' il faut absolument se soumettre à cette gestion du risque. Surtout lorsque l'on est d'un certain âge ;-)

Nous sommes satisfaits de notre bateau mais certain points doivent être améliorés. Me vl'à encore avec une longue ''to do list''. Un tel périple vers le sud en empruntant diverses voies navigables est sans contredit le meilleur banc d'essai pour se frotter à tous les aspects de la pratique du métier de navigateur et d'évaluer soigneusement les défauts et qualités de notre embarcation. Et bien sûr constater si nous sommes fait pour pour ce mode de vie. Nous le recommandons :-)

Dans le prochain et dernier article nous préciserons d'avantage notre point de vue. Ce sera notre bilan pour ce belle hiver passée à la CHALEUR.

Merci pour votre intérêt.

Et à Bientôt.

Lucie et Michel

vendredi 27 mars 2015

Dernier escale avant le retour...

Bonjour amis et supporteurs du Moyak
Ici, aux Abacos,le ''laughing gull'' annonce l'arrivé du printemps et le départ des ''snowbirds'' HI! HI! Hi Yeh! qu'elle fait....
Lors de la dernière publication, nous nous dirigions vers Alice Town sise au creux de la petite ''Hatchet Bay'' sur l'île d'Eleuthera. Ce petit havre est un véritable trou à ouragan, protection totale dans toutes les directions. D'ailleurs nous y sommes demeurés à l'abri deux jours, le temps de laisser s'évanouir un petit coup de vent de 25- 30 nœuds. L'entrée de la passe a été creusée de main d'homme, elle est étroite à souhait, de quoi donner des frissons, qui se sont dissipés lorsque nous avons vu le ferry, véritable petit cargo y faire son entrée sans la moindre hésitation. Le bateau fait 80 pieds de large et la passe 95, alors nos petites inquiétudes ont fondu comme neige.
Quand même gros le ferry de Hatchet Bay

Voici la passe en question vu à 300 pieds de distance. Gloup!!!!

Alice Town et Rock Sound sont de petits hameaux paisibles où il n'y a que la brise de l'alizée pour troubler la paix qui y règne. Heureusement la route et la mer amènent son lot de touristes pour rehausser un peu une économie déjà très anémique.

Toute l'Île d'Eleuthera est constituée d'un sol très dur, mélange de sable (dune) et calcaire qu'on dirait pétrifié et qui donne, vue de la mer, l'aspect austère du littoral de la Basse-Côte Nord. Si la côte Nord a été donné à Cain, Eleuthera devait pas être loin derrière, dans le genre, cadeau de Grec...
Eulethera austère

Le prochain passage est particulier, il nous faut franchir une passe (un cut) dans le Nord de l'île d'Eleuthera appelé ''Current Cut''. Il n'a pas volé son nom, il vaut mieux le franchir à l'étale, ce que nous fîmes sans nous faire prier. Encore un de ces endroits à franchir sous les meilleurs augures.
À la sortie de Current Cut on distingue les remous du courant de marée,3 noeuds 
Après le ''Cut'' notre route nous amène dans le petit havre naturel appelé ''Royal Island Harbour'' quelques milles plus au nord. Avec un tel nom on comprend qu'il y est eu plusieurs tentatives pour aménager l'endroit en ''Resort'' de luxe. Il est vrai qu'avec la proximité de Spanish Wells, l'agglomération prospère de l'île et la pêche sportive aux ''gros pélagique'' dans l'océan, tout juste à côté, il y avait un potentiel touristique intéressant. C'est encore une fois un ouragan dévastateur qui a mit fin au développement de l'endroit. Ce scénario de mise à mort de beaux projets d'investissement est malheureusent fréquent ici dans les Îles que l'on dit de Rêves.... Brisées.
La passe du petit havre de Royal Island Harbour au Nord d'Eulethéra

Nous ne serons à cet endroit qu'une nuit. Le lendemain, pas de vent prévu, c'est le moment choisi pour nous élancer vers l'Archipel des Abacos, une cinquantaine de milles au Nord. Évidemment nous aurions bien aimé avoir une belle brise portante mais nous composons au mieux avec ce que nous offrela météo.

Nous rencontrons beaucoup de cargo sur l'ocean, ils vont dans les grand port de Floride.
Le parcours se fait donc au moteur avec, en fin de journée, un petit vent du Nord-Est pour nous rafraîchir et aider à supporter la grosse houle océane de l'est qui nous a fait rouler comme des sardines toute la journée. Nous optons pour entrer par Cherookee Point, légèrement au sud de Little Harbour. Sage décision, surtout qu'il commencait à se faire tard.

Nous entrons dans cette belle baie sans problème, avec quand même, de spectaculaires brisants de chaque côté du passage qui nous amène en lieu sûr. Le mouillage est très petit, mais calme, sans trop de houle malgré la proximité des haut-fonds. Ce sera pour cette nuit là, le fracas des vagues qui nous amènera doucement dans les bras de Morphé. Magique...
Cherokee Point,on voit sur la droite les brisants.

Nous revoilà donc sur Abaco quelques 25 ans plus tard, suite à notre séjour de deux semaines sur un voilier de location. Nous remarquons avec joie le retour des oiseaux, de mer et de terre. La végétation aussi est plus variée et florissante. Le bord de mer est véritablement océanique avec la houle toujours présente qui fait jaillir sur les récifs, l'écume blanche de la déferlante. Nous aimons Abaco.

La première étape de ce retour au source est Little Harbour. Le réputé sculpteur Johnston, que nous avions rencontré fut le premier habitant du lieu. Il y vivait quasiment en ermite. Son atelier disposait quand même d'une fonderie que nous avions visité avec en prime, le sculpteur au travail. C'était vraiment un beau moment. Il est décédé en 1992, trois ans après notre passage. Aujourd'hui subsiste encore une galerie où les œuvres de son fils sont exposées. L'endroit est encore pittoresque et le côté océan est spectaculaire.

Le petit musée consacré au sculpteur de Little Harbour.
Le littoral de Little Harbour côté océan

Qui deviendra une plage

sous les coups incessants du ressac.
Voici un peu l'étape intermédiaire entre le sol d'origine du littoral et les plages tant admirées. Un éponge acéré...

Deuxième étape Marsh Harbour quelques 10 mn au nord. La petite ville offre tous les services. Il y a de belles embarcations dans le port et qui se renouvellent constamment. C'est d'ici qu'aurait pu être écrite la chanson ''Quand les bateaux s'en vont''. Depuis cet arrêt Lucie et moi arrivont difficillement à nous débarraser de ce foutu ''ver d'oreille''.
La petite flotte mouvante de Marsh Harbour
Avec ses perles hors de prix, ici un Yanklay de 70 pieds...
Heureusement il y en pour toutes les bourses. Voici une version plus récente du voilier que nous avions loué il y a 25 ans
Genre d'objet dans les ports que l'océan n'arrivent plus a ''supporter''
Après trois jours, départ vers HopeTown et son phare typique, juste de l'autre côté de la Mer d'Abaco, une petite balade de deux heures, l'appellation ''mer'' est ici très exagéré:-)

Hopetown est un joli port avec de belles petites maisons colorées étalées le long de rues minuscules ou les bouquets de Bougainvilliers viennent rehausser avec bonheur cet endroit de rêve. Lors de notre premier passage, la paix et la quiétude des lieux étaient encore plus manifestes. Maintenant il faut bien le dire, ce site enchanteur a atteint les limites de l'exploitation touristique. Déjà le port est emcombré, il n'y a que des ''moorings'' exploitant au maximun l'espace disponible. Il reste tout de même la superbe plage côté océan pour y retrouver le calme.
Belle dame dans les petites rues fleuries de HopeTown
Le phare, le port et la mairesse d'Hopetown.....
Nous étions ancrés au pied du phare du côté de la mer intérieur d'Abaco
Nous nous dirigeons le lendemain vers Great Guana Cay 12 milles au nord, nous prenons un mooring dans Fishers Cay espérant pirater le signal WiFi du chouette petit bar situé sur la plage tout près. Nous avions repéré quelques têtes de corail et récifs pour y chasser la langouste. L'endroit s'appelle Scotland Cay, malheureusement l'ancre ne tient pas. Beau potentiel que nous aurions pu exploiter mais nous choisissons de ne pas nous attarder et préférons progresser vers le Nord.
Cliché d'un voilier bien connu vu du petit bar sympa de Fisher's Cay

Prochaine halte Green Turtle Cay, 15 milles au nord. Nous devons faire un petit passage en mer par le Whale Passage, réputé dangereux par gros temps. J'étais donc bien curieux de voir de mes yeux les motifs de cette réputation. Eh! Bien! Ce cut, que nous avons fait par beau temps il faut le dire, ne m'a pas paru plus dangereux que les autres. Il est large, sans écueil et la profondeur est suffisante.

Nous faisons relâche pour une nuit, à l'ancre devant '' Black Sound'' sur Green Turtle Cay. Le vent est ouest soulevant un petit clapot insistant qu'heureusement notre bon Moyak encaisse avec douceur. C'est une qualité des voiliers bi-quille à déplacement lourd. Le lendemain nous entrons dans le petit havre de New Plymouth à la faveur de la marée haute car la passe n'a que 5 pieds de profond.

Le lieu n'est pas très vaste mais très calme avec protection sur tous les horizons. Il y a internet et tous les services. Nous sommes sur moorings. Nous visitons New Plymouth, petit hameau avec une belle anse. Les résidents sont majoritairement blancs, descendants des loyalistes. Les maisons petites et coquettes sont fleuries avec délicatesse. Le village est un des plus vieux des Abacos, il y a un mémorial en l'honneur des pionniers. On sent la fierté de ses gens à maintenir leur hameau vivant et acceuillant. Belle surprise, nous recommandons cette visite.
Entrée de Black Sound sur Green Turte Cay
''rue de l'anse''... à New-Plymouth sur Green Turtle Cay
On y pratique la culture en '' houde de char'' 
Tout y pousse sans effort particulier, naturellement, ici un ''poincetia''
Un beau jardin...
Un arbre à la ballustrade...
Mais à ma grande stupéfaction! Les palmiers arrivent par bateau
et les voitures arrivent parfois de la mer...pittoresque vous-dis-je!
et les mouettes qui tentent aussi de s'enraciner dans les poteaux de quai

Nous y ferons relâche pour une semaine car du mauvais temps s'annonce. Du vent fort et un petit nouveau, car c'est le printemps ici, des orages forts. Nous sommes un peu plus sur nos gardes car notre ''GPS'' principal n'est plus lisible sans un éclairage externe, qui s'avère peu efficace . Nous avons heureusement une tablette avec ''gps'' intégré comme instrument d'appoint.
En terminant une petite pensée pour nos ''fistoux'' sur une plage de Great Guana Cay. On vous aime et on s'ennui...

Voilà qui complète le portrait de nos derniers déplacements. La prochaine étape sera celle du retour aux État-Unis par le fameux passage du Gulf Stream.

Portez-vous bien amis du Moyak et à bientôt.


Lucie et Michel

jeudi 12 mars 2015

Georgestowon et la suite...

Bonjour à tous amis du Moyak
Tous les jours c'est pareille et c'est correct de même,.. ici à White Point Exuma

Nous avons séjourné une semaine à Goergestown.


C'est un havre très agréable, spacieux, sans courant, avec une tenue des fonds à toute épreuve.

Collez ces photos c'est un ''pano'' d'Elisabeth harbour vue vers le sud


Nous comprenons d'avantage les motifs qui poussent les ''boaters'' a s'y rendent si rapidement, tôt en saison. La météo y est plus favorable qu'au Nord, même à la hauteur de Nassau. Il fait en moyenne 25 degrés. Les colds fronts sont moins fréquents et violents. De plus il est très facile de sortir du havre peu importe les conditions de vents, les deux cuts sont larges et profonds. Il suffit de suivre les règles de prudence habituelle, les faire à l'étale de marée ou avec le vent dans le même sens que le courant.
Ici on peut voir en enfilade quelques centaines de voiliers 

Photo rarissime: la raie d'un million d'année qui s'est pas réveillée.... au pied de Monument Hilll
Pour l'ambience et les gens. Eh bien! C'est un peu une communauté de l'age d'or, d'ancien trippeux de la génération ''peace and love''. Les gens sont cools, serviables et jamais pressés. Ce n'est pas bien sûr aussi ''déglingué'' qu'a l'époque, la sagesse ayant fait son œuvre. Il y avait trois cents bateaux au mouillage cela fait beaucoup de monde, un peu trop à notre goût. Mais bon!

Il y a tout plein d'activité, organiser de leur bateau par des bénévoles. Pour ce faire ils utilisent la radio VHF qui se retrouvent a bord de toute les embarcations au mouillage dans la rade. On peut faire du volleyball, du Yoga, de la méditation en groupe, du scrable, du dessin, organiser des partys, des 5@7. Name it! ils l'ont et ils le font. On y organise parfois de petit séminaires très pertinents et intéressants. Nous avons assisté à un de ceux-ci portant sur la croisière de Georgetown vers les Antilles.

Salle de conférence de Volleyball Beach .Sujet croisière aux Antilles, pas sûr que tous iront....

Nous avons eu de l'info très utiles.Par la radio VHF on peut vendre et acheter de l'équipements de bateau, obtenir de l'info sur tous les domaines touchant les bateaux, électricité, mécanique, réfrigération, météo ect. Il n'y a qu'a tendre l'oreille.
                                                                        
Photo classique de Volleyball Beach... les distances sont impressionnantes

Autre avantage de cette petite localité est celui d'avoir un aéroport pour accueillir la visite. Pour cette raison Georgetown est une base pour les croisièristes, amateurs ou professionnelles.
Un ti-n'arc-en-ciel avec ça?
Notre mouillage sous Monument Hill prise de mon mât

Hamburger Beach: de cette plage on peut s'initier aux Kytes. Avis pour mon fils et s'était drette devant notre mouillage....


Noua avons eu la chance de connaître quelques québécois vivant au max ce style de vie. Ils sont connus ici sous le nom '' Les salades de fruits''. Chacune de leur maison flottantes portent un nom de fruit. Elles sont localisées dans les endroits de la rade les mieux protégés.
Le bol à salade....


 Ce qui parait-il fait des jaloux. Pour une fois qu'on a les pieds bien placé,faut pas se gêner. Ils sont fort sympa, toujours prêt a aider et fêter. L'un deux était même un de mes amis lorsque j'avais douze ans et habitaient Montréal. Je ne l'avais pas revues depuis 1967. Quel choc ce fut de nous revoir! Ça été hyper chouette. Salut Claude.


Voilà, c'est sûr que l'an prochain Georgestown sera notre base de départ pour les Antilles et aussi qui sait, pour accueillir quelques uns de nos proches intéressés par une petite navigation dans un endroit de rêve.

Nous sommes ne ce moment a remonter vers le Nord.

Nous avons quitté Goergestown le 6 mars par un beau matin ensoleillé, comme toujours. Nous avons emprunter le même ''cut'' qu'à notre descente, Galliot Cut. Par cette route, nous accédons au banc et nous nous rendons tout doucement jusqu'à Little Bay dans le sud de Black Point. Nous rejoignons nos amis du Second et organisons une rencontre le lendemain. Et pour ajouter au plaisir, au souper, nous rencontrerons l'équipage du voilier Chummy de très bons amis de Roger et Isabelle.


Notre remonté reprend après cette halte de deux jours vers Warderickswells Exuma. Nous y voguons paisiblement par le banc, avec un vent d'est de travers de 10 à 12 nœuds. Cette endroit est dans le Parc des Exumas. On ne peut y pêcher, ni chasser. C'est magnifique. Je prends quelques photos de mon mât en espérant rendre la splendeur du lieu.

Wardericks  vue de mon mât vers le sud...

Idem vers le nord, la boule blanche, c'est un moorings
Autre cliché rarissime des naufragés de BooBoo Hill qui dansent sur la bôme d'un voilier de passage

 La petite enceinte de mouillage (sur moorings) est surplombée d'une petite butte appelé ''Booboo Hill''. La tradition veut que chaque équipage qui y accède laisse le nom de son bateau et la date de sa venue sur un petit morceau de bois. Avec les années, l'amoncellement de ses témoignages a fait passer l'altitude de la petite butte de 19 à 25 pieds. Ce lieu et cette coutume sont vraiment uniques. C'est très amusant de dénicher les écriteaux les plus vieux. Plaisir de vieux retraités.
BooBooHill ,25 pieds d'altitude avec le tas des écriteaux

Notre tite et éphémère écriteau

Tiens donc des amis qu'on connait.... Le Second




Wardericks a été le lieu de nombreux naufrages et on dit que sur BooBoo Hill, la nuit , on y entend la complainte des disparues,. BooBoouuuuuuuuu! Lugubre.




Nous faisons ce petit pélerinage du bout du monde avec un jeune couple qui est  arrivé là, sur leur petit voilier de 29 pieds, le ''Trionix''. D'ou viennentt-ils? Je vous le donne en mille, de Boucherville. Oui comme vous dites, stupéfiants comme le monde des bateaux est petit. Mais, Oh! Combien,super trippant. Nous venons de nous faire deux nouveaux copains.

Nos nouveaux copains de Boucherville rencontré sur BooBoo du voilier Trionix

La prochaine étape est plus costaude, nous voulons rejoindre, via WardericksWells, Powell Point et mouiller dans RockSound sur l'ïle d'Euléthéra. Il s'agit d'un passage en océan de 30 milles. Les vents sont de l'est de 20 à 25 nœuds et le cap pour y accèder fait en sorte que nous serons sur une allure, de près bon plein. En temps normal nous aurions attendu une météo plus favorable. Mais cette prévision durait pour une semaine, en forcissant. Nous ne voulions pas être piégé aussi longtemps, dans ce lieu. Il fallait y aller, c'était le moment propice.
Bonne décision, la traversée fut sautillante et mouillante avec des creux de 7 pieds, mais depuis deux jours que nous sommes à RockSound ou nous avons pu nous réapprovisioner,  le vent est très fort, de l'est de 25 à 30 nœuds. La traversée dans ces conditions aurait été toute autre. C'est le genre de décision qu'il faut prendre comme ''marin-caboteur des eaux Bahamiennes'':-)

La vague à la hauteur du BBQ ça donne 7 pieds
Un beau Jeanneau 42 pieds qui nous dépasse arissé lui aussi

Au moment ou j'écrit ces lignes, nous nous reposons et faisont nos petits travaux intellectuels de courrier et d'article de ''blog''.


 Demain nous reprendrons notre route vers le Nord, par vent fort, mais comme nous sommes sous le vent d'Euléthéra, la balade envisagée, soit d'atteindre Alicetown, se fera sur le banc dans des conditions de mer de loin plus clémentes. 
Petit commerce à Rock Sound. Veux-tu ben me dire ou il prenne l'dée d'une couleur pareille?




Et surtout nous pourrons progresser agréablement. On est pas ici pour se faire engeu..... mais pour voir le défilé, comme dirait Boris
À plus, bon amis du Moyak.
Lucie et Michel