Chroniques des aventures de Lucie Roy et Michel Banville: Travaux de préparation peinture 2017

Bonjour amis et supporteurs du Moyak

Le faïencage de surface sur notre bateau est apparu avec les années. Nous avons découvert la raison de cette anomalie en effectuant le travail.

Lorsque le pont et la coque ont été réuni par stratification à la résine polyester, il y a eu une trop forte imprégnation de la résine dans le tissu de fibre de verre. En polymérisant certaines parties du bordé se sont retrouvées avec une sur épaisseur de résine. La résine seule n'a pratiquement aucune résistance mécanique. Alors les mouvements imperceptibles de tension et compression de la coque par les câbles de soutient du mât et les efforts structurelles sur la coque en flottaison ont engendrés ce problème. A ce processus s'ajoute la dilatation de la résine sous l'effet de la chaleur du rayonnement solaire.

D'ailleurs tout les bateaux construits dans ce matériel sont sujet au faïencage. Le ratio résine-fibre doit être bien dosé. Aujourd'hui les fabricants contrôlent mieux cette aspect du processus de stratification.

Il y a deux façons de réparer ces fissures. Soit on sable intégralement les zones affectées ou on creuse chacune des fissures que l'on remplit ensuite au putty d'époxy. Nous avons choisi la première méthode parce que les dommages étaient trop importants. C'était beaucoup plus rapide de procéder ainsi.

Voici les photos:

Voilà les fissures de faïencage. Les trous ont été fait en soulevant le gel-coat qui commencait a peler par endroits

De plus près

Ici on apercoit les fissures dans la coloration brune du stratifié. Elles ont été sablées jusqu'à la coloration grise . La coloration brune est le stratifié faisant le joint pont-coque. C'est là qu'il y eu trop de résine.

Le ruban délimite les zones a sablé sur tribord

Coté tribord après le sablage des fissures

Idem sur babord

Ici, mon échafaudage mobile à deux paliers que je déplaçais de place en place. La toile grise, très importante, me protégeait de la chaleur du soleil . L'ombre avait aussi l'avantage de ralentir la polymérisation de la résine ce qui me procurait plus de temps pour appliquer la fibre imprégnée de résine et ébuller.

Mon costume ''spongie-pochette''. Une merveille. Le principe est de soufflé de l'air dans l'habit de protection avec un aspirateur. Etant en pression positive les poussières de verre ne peuvent atteindre la peau. Autre avantage le dispositif refroidi l'infortuné travailleur ;-)

le Clown de Green Cove ou l'infortunité

Cette zone a recouvrir de fibre fait 7 pieds par 10 pouces.

Elle sera faite en une seule opération par la strate de fibre ici exposée. Elle est constituée de cinq plis de tissu disposé en alternant le tissu de ''mat'' et le tissu de ''roving''. On dispose la petite bande en premier que l'on recouvre d'une deuxième plus grande et ainsi de suite. Pour que tout se tienne lors de l'application, l'ensemble est cousu. L'opération se fait en trois temps. Le tissu est imprégné de résine sur l'échafaud. Puis la strate de tissu est appliquée manuellement contre la coque. La dernière étape est l'élimination de l'air entre le tissu imprégné de résine et la coque. C'est l'opération critique de ''l'ébullation''.

Après sablage du stratifié toute les plaques sont nivelées au putty d'époxy et a nouveau resablées. C'est l'opération appelée ''fairing'' ou le bordé est sablé pour le ramener dans ses lignes d'origine. Ça se fait en deux étapes. Sablage grossier à la sableuse mécanique puis manuellement avec papier sablé monté sur un sabot. Les mouvements de sablage se font toujours en diagonale pour épouser les lignes de la coque.

D'un peu plus près, la même opération

Première couche d'apprêt

Cette première couche est cruciale. C'est a ce moment que l'on voit mieux à contre jour, les légères imperfections à la surface du bordé. On peut alors évaluer la qualité de l'étape de nivellement au putty d'époxy ou ''fairing'' en anglas. Dans mon cas ce fut ''diguidou'' du premier coup. Rien de majeur a reprendre.