vendredi 6 mai 2016

Bilan de la saison 2016

Bonjour amis et supporteurs du Moyak

Cette saison a été plus variée sur le plan des conditions de mer rencontrées, d'avantage corsées, plus venteuses. La météo de cet hiver a été difficile. El Nigno était en grande forme. Bref une saison éprouvante où les fenêtres météo étaient très étroites. Ces conditions ont fait en sorte d'améliorer nos stratégies pour s'adapter aux conditions de mer et de vent. En résumé, ça nous a sorti de notre zone de confort et contribué à améliorer nos compétences de marin.

Nous pensions jusqu'ici que notre voilier était plus tôt un ''fifty-fifty'', un ''motor-sailor''. Ce type de voilier requiert un coup de pouce du moteur dans les petits vents ou au près afin de faire un cap plus serré. Notre voilier est certes un peu lent dans les vents de moins de 10 nœuds car il est lourd. Mais ce poids en fait un voilier confortable quand les conditions sont plus costaudes. Au delà de 15 nœuds il se comporte très bien  à voile et ne gîte pas plus qu'un autre voilier du même poids et de même longueur. Nous le connaissons davantage. Nous avons appris comment réduire la voilure et à le faire au bon moment. Notre voilier nous a surpris. Ses performances à voile sont conformes au voilier de ce type à déplacement lourd. Nos doutes à cet égard se sont dissipés.

Nous sommes finalement arrivés à tirer le ''maximum'' de notre moteur avec sa transmission hydraulique. L'ajout de l'échangeur de chaleur sur le circuit d'huile hydraulique permet au système d'opérer dans les températures normales. De plus, nous n'atteignions pas le maximum parce que le levier de commande du moteur hydraulique n'allait pas au bout de sa course, ce que j'ai corrigé. Le voilier atteint maintenant 5.5 nœuds sans vent et courant. Ce qui est un demi nœuds de plus que ce que nous obtenions l'an dernier et en début de saison de cette année. Mais ce système hydraulique de transmission demeure très bruyant et encombrant et surtout n'arrive pas à nous donner la vitesse normale pour un voilier comme le nôtre, au moins 6 nœuds. Ces inconvénients nous poussent à envisager sérieusement l'installation d'une transmission conventionnelle dans les prochaines années. 

Le rail d'écoute de grande voile positionné hors du cockpit fonctionne à merveille. Nous sommes enchantés de cette amélioration. Cette nouvelle disposition nous permet d'être à l'abri des embruns sous toute les amures. 

Nous n'avons pas utilisé la trinquette cette année sans autre inconvénient. De ce coté nous envisageons plus tôt l'ajout d'une trinquette sur enrouleur comme bien des voiliers. Cette disposition permet d'utiliser deux voiles ajustables au portant, remplaçant avantageusement l'usage d'un spi. Autre avantage, en n'utilisant que la trinquette par vent fort, on recentre la voilure et on évite l'usage du génois arrisé monté trop sur l'avant du bateau. De plus dans ces conditions le génois se déforme, en réduisant son utilisation par vent fort on prolonge sa vie utile. Cependant l'usage au portant de ces voiles exige l'emploi de tangons.

Pour faciliter la manutention d'eau nous ferons l'acquisition d'un réservoir d'eau flexible (25 gal.) pour transférer l'eau aux réservoirs du bateau. Le réservoir flexible élimine l'entreposage de réservoirs rigides sur le pont qui contribue a accentué la gite. Et dans la même veine nous augmenterons les réserves d'eau du bord en disposant deux réservoirs d'eau d'aluminium dans les quilles, au point le plus bas du bateau, augmentant du coup les poids disponibles pour la contre-gîte. Pourquoi n'y ai-je pas pensé avant?

Toujours sur l'encombrement, nous avions à bord une génératrice portative qui finalement n'était pas utilisée. Avec l'ajout de l'éolienne la saison prochaine nous la laisserons de côté et ferons plus tôt usage d'un ''inverter''de forte puissance.

Naviguer en flottille est très agréable à condition de bien s'entendre. Elle permet de se comparer et de profiter des astuces développées par nos compagnons. En observant la disposition de leur système de prise de ris à partir du cockpit nous avons précisé d'avantage ce que sera l'accastillage nécessaire sur notre propre système. Idem pour l'usage des tangons sur les voiles d'avant.

Dès notre sortie de l'eau ce printemps nous avons fait faire un ''survey''. Notre bateau est en bonne condition sur le plan de l'humidité du stratifié de fibre de verre; ce qui est une bonne nouvelle. Par contre, comme tout vieux bateau avec une finition de gel-coat polyester il est fissuré en surface. Ces imperfections avec le temps sont des voies d'eau potentiel avec risque d'aggravation si non traité dans les prochaines années. Comme le revêtement extérieure sur les boiseries, la coque et le pont se détériorent aussi, il faudra sans doute dans un proche avenir adresser ces problèmes conjointement.

Autre observation de l'inspecteur, les cadènes et le haubanage d'acier inoxydable présentent de la rouille dont il faudra obligatoirement faire évaluer la gravité  par un expert si nous désirons faire une traversée océanique.

Voilà, notre bilan pour cette hiver 2016 aux Bahamas. Et bien du boulot et des dépenses pour cet été et les prochaines années. On s'ennuira pas.

J'embrasse chaleureusement les ''ceuses'' qui ont tout lu cet article. Comme disait Ti-Mine ma mère vous êtes ben ''fin''.

Le Miche du Moyak

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