Bonjour
amis et supporteurs du Moyak
Nous
sommes définitivement sur notre route de retour, la fin de
l'aventure... pour cette année.
Nous
avons amorcé notre remontée à partir de Green Turtle Cay sur
l'Archipel des Abacos aux Bahamas. Notre premier pas sur le retour
consiste à rejoindre le Gulf Stream, le grand courant océanique
entre les Bahamas et la Floride.
Le
trajet est d'une centaine de milles nautiques que nous ferons en
trois jours. Les étapes intermédiaires ont été, en premier lieu,
le petit village de FoxTown, en second, l'île de Great Sale Cay. Je
sais pas ou ils ont déniché un nom pareil! Traduit en francais, on
a pas trop envie de savoir de qui il s'agit et surtout d'y voir la
''fraise''. L'endroit est au centre ouest de la mer d'Abaco, au beau
milieu de nulle part, lieu idéal pour se faire égorger. Mais Oh!
soulagement, il y a une une trentaine de ''snowgoose'' au mouillage,
attendant paisiblement le moment idéal pour s'approcher du Gulf
Steam, la troisième étape, que nous ferons le quatrième jour à la
faveur d'une autre très belle prévision météo. Nous jetons la
pioche au début d'une magnifique nuit de pleine lune sur ce que l'on
nomme entre nous le ''banc'', tout près du Mémory Rock Passage que
nous emprunterons pour plonger dans le ''grand courant''.
Le
''banc'' est la grande étendue d'eau que forme le Little Bahama
Bank, faisant partie de la Mer d'Abaco. Il faut savoir que le banc a
une moyenne de profondeur d'eau de 15 à 20 pieds. Ce qui donne, vue
de l'espace, la très belle couleur émeraude qui contraste tant avec
le bleu profond de l'océan tout autour. Cette merveille visuelle de
notre planète marque profondément tous les voyageurs de l'espace.
Le
''Stream'' est en huile, ce qui est assez exceptionnel. Il y a tout
de même de la houle, car sur l'océan si vaste, il y a toujours
quelque part le vent qui souffle et l'ondulation générée nous
rappelle, que le calme sur l'océan est éphémère et qu'il faut
rester sur nos gardes, particulièrement ici sur le dos du ''tigre''
assoupi.
Il
s'avère que c'est un Wahoo d'environ 40 pouces, les adultes peuvent
facilement atteindre les 5 pieds.
Le Stream en huile je tente ma chance aux gros |
Compresse géante pour me soulager de la crise de folie qui m'a prit après la perte de mon Wahoo |
Nous
embouquons l'Inlet de Fort Pierce en début de soirée après 14
heures de ronrons. Le courant au milieu du détroit de Floride était
de 2 nœuds et plus, nous propulsant parfois à la vitesse de 7
nœuds. Impressionnant, c'est un fleuve géant au milieu de la mer,
sa course le mène jusqu'en Europe ou la masse d'eau chaude qu'il
charrie réchauffe le climat de tout le Nord de ce continent. Quel
force la nature quand même! On est bien peu de chose dans la marche
des grands moteurs physiques qui modèlent notre planète. Il y a de
quoi rester humble et émerveillé...
Pour
le reste de notre remontée nous empruntons la voie fluviale de
l'Intracostale. Le point nord final sur cette voie est l'Inlet de la
St-John River. À cet endroit nous bifurquons à l'ouest pour
rejoindre la ville de Jacksonville, sur la St-John River, de là nous
rejoingnons vers le sud, notre destination finale, la Marina de Green
Cove Springs. Le bateau est sorti de l'eau et y séjournera jusqu'à
l'automne prochain.
Sur la berge à gauche: des Flamands Roses, dans le coin du Cap Canaveral, il faut me croire |
Vu le long de l'ICW, un artefact exceptionnel de l'aire humaine ... ils appelaient ça ''coque en ferro-ciment'' |
Vous avez bien vu! Le phare de St-Augustine avec une ''burka'' |
Nous
conclurons cette article en soulignant ce qui nous a le plus emballé
de notre odyssé.
Nous
avons franchement été épatés par les gens navigateurs rencontrés.
Il est vrai que déjà les ''atomes crochus'' font le travail
d'approche puisque nous partageons la même passion, mais il en reste
pas moins un grand plaisir d'échanger et d'apprendre de tous ces
gens.
Les
multiples aides à la navigation que nous avions à notre
disposition on fait en sorte que nous avons pu éviter à peu près
toutes les embûches. Il faut par contre les utiliser. La réussite
de ce genre d'aventure repose sur la planification de nos
déplacements en fonction de la météo, des marées, des lieux
d'ancrage du ravitaillement et de bien d'autres paramètres. Si on
veut que cela reste de la ''plaisance'' il faut absolument se
soumettre à cette gestion du risque. Surtout lorsque l'on est d'un
certain âge ;-)
Nous
sommes satisfaits de notre bateau mais certain points doivent être
améliorés. Me vl'à encore avec une longue ''to do list''. Un tel
périple vers le sud en empruntant diverses voies navigables est sans
contredit le meilleur banc d'essai pour se frotter à tous les
aspects de la pratique du métier de navigateur et d'évaluer
soigneusement les défauts et qualités de notre embarcation. Et bien sûr constater si nous sommes fait pour pour ce mode de vie. Nous le
recommandons :-)
Dans
le prochain et dernier article nous préciserons d'avantage notre
point de vue. Ce sera notre bilan pour ce belle hiver passée à la
CHALEUR.
Merci
pour votre intérêt.
Et à
Bientôt.
Lucie
et Michel
Bravo les Pros!!
RépondreSupprimerBeau reportage même si j'ai "griché" des dents sur le chapitre du Wahoo. Bref, considérons ça comme ta seule erreur de navigation ;)
Bon retour au nord et bon printemps!
Ton wahoo me semble un peu gros mais nous ne l'avons pas vus
RépondreSupprimersans rancune capitaine BONHOMME.....
Pétrin t'es un coullion... te ne pas me croire! Mais je t'aime pareille.
RépondreSupprimerMichel